➡️ Droits des salariés et QVT

Fatigue informationnelle : quel rôle pour le CSE ?

Une étude de la Fondation Jean Jaurès (16 décembre 2024) identifie la fatigue informationnelle comme une nouvelle forme de pénibilité au travail liée à un excès de sollicitations numériques (mails, réunions, notifications, flux d’informations…). Un actif sur quatre en souffre : cette surcharge peut nuire à la santé mentale des salariés et entraîner un stress chronique, de l’anxiété et des épisodes de burnout.

 

Le CSE (Comité Social et Économique) dispose de plusieurs leviers pour agir sur ce sujet :

➡️Initier un dialoguer avec l’employeur sur la charge informationnelle

Le CSE peut intervenir :

  • lors des consultations récurrentes (politique sociale, conditions de travail, etc.),
  • dans le cadre de la négociation sur la qualité de vie au travail (QVCT),
  • ou en s’appuyant sur des retours de terrain : sondages internes, remontées anonymes, observations de membres du CSE…

et proposer des actions

  • une charte de déconnexion (déjà obligatoire dans certaines entreprises),
  • des formations à la gestion du temps et des priorités,
  • la révision de certains outils numériques internes,
  • ou encore des temps “sans réunion” ou “sans mail”.

 

➡️Identifier la fatigue informationnelle comme un risque professionnel

Le CSE a pour mission générale de contribuer à la protection de la santé physique et mentale des salariés. Il est consulté sur les conditions de travail et peut faire remonter les risques psychosociaux (RPS) dont la fatigue informationnelle fait partie (Article L.2312-5 du Code du travail)

Le CSE peut demander un diagnostic RPS ou une évaluation des charges mentales, en lien avec la médecine du travail et les experts habilités.

 

➡️Utiliser son droit d’alerte

En cas de danger grave et imminent (article L.2312-59) : en cas de conséquences avérées (burn-out, détresse, etc.).